Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mercredi, 03 novembre 2010

Harmaguedon

Khomeiny.jpgDans ce message publié par l'excellent journal financier indépendant "Money Week", vous découvrirez la stratégie du gouvernement iranien pour asseoir sa domination internationale par l'islam [cette criminelle hérésie coranique]

20 mars 2003 : les hélicoptères Apache et les F-16 américains lâchent leurs missiles Hellfire sur Bagdad. C'est le début de l'opération "Iraqi Freedom" -- la pire erreur stratégique des Etats-Unis depuis le Vietnam.
Je m'explique : plus qu'un Etat, l'Irak est avant tout une armée. Une armée forte, crainte et respectée,  qui fait autorité depuis des décennies dans tout le Moyen-Orient.

Son rôle dans la région est capital : assurer la domination de l'ordre sunnite sur l'ordre chiite au Moyen Orient.

Oui mais voilà... cible stratégique des néoconservateurs américains, Bagdad tombe en avril 2003 après seulement quelques jours de conflit. L'équilibre politico-religieux du Moyen-Orient rompt et le pays tout entier plonge dans un bourbier de violences et de guérillas perpétuelles.

Saddam est pendu, son armée démembrée,
l'Iran n'en demandait pas moins...

Pour couronner le tout, le gouvernement Obama annonce le 27 février 2009, après six années d'occupation, le retrait des troupes d'Irak pour l'été 2010 -- c'est-à-dire demain.

Le retrait des troupes d'Irak va ouvrir une brèche sans précédent dans laquelle les iraniens vont s'empresser de s'engouffrer : concrètement, les Etats-Unis leur livrent l'Irak sur un plateau d'argent.[...]

La pire erreur stratégique depuis la Guerre du Vietnam...

"Le front central dans la guerre contre le terrorisme
n'est pas et n'a jamais été en Irak." -
- Barak Obama, sur CBS, juillet 2008.

Quelle est la situation en Irak depuis 6 ans ?

Des groupes rebelles armés s'en prennent régulièrement aux forces américaines et irakiennes, aux membres du gouvernement et à leurs proches ou aux infrastructures pétrolières.

La rébellion se déploie à la fois dans la capitale, Bagdad... dans le sud chiite et dans le triangle sunnite, au centre du pays, où Saddam Hussein avait ses principaux appuis.

Une bonne partie de la population est hostile à la présence américaine et au gouvernement intérimaire, perçu comme la marionnette de Washington.

Le bilan humain s'alourdit de jour en jour -- on dénombre 250 000 civils tués. La presse n'hésite plus à qualifier la situation irakienne de "Vietnam d'Obama".

Attentas ayant fait ^lus de 20 morts en Iraq depuis 2003

L'histogramme ci-dessus vous montre le nombre d'attentats perpétrés dans et hors Bagdad depuis 2003 - seuls sont représentés les attentats ayant fait plus de 20 victimes.

Alors, vous me direz peut-être : "c'est vraiment effroyable comme situation mais en quoi suis-je concerné ?" -- ce à quoi je vous répondrais : la force qui arrivera à fédérer l'Irak mettra la main sur la principale ressource énergétique du monde.

Cette domination lui donnera toute la liberté de faire jouer le prix du pétrole à sa guise -- faisant par là-même grimper en flèche le prix du pétrole à la pompe, à côté de chez vous.

Ce qui est très inquiétant, c'est qu'une telle force existe bel et bien -- et qu'elle a bien l'intention d'exercer une influence sur tout le Moyen-Orient, voire sur le monde.

 

L'arme secrète de l'Iran est ultra-puissante...

L'Iran a réussi à "(...) annexer une large portion
de l'Irak sans tirer un seul coup de feu"
-- Robert Baer, ex agent de la CIA.

Avec le départ des américains, la seule force organisée et capable de fédérer une grande majorité d'irakiens, c'est la religion [...] de l'islam.

Attention, il faut être très clair : le problème ne vient pas de l'islam mais du fanatisme religieux prôné par certains dirigeants chiites.[chayR pense quant à lui que le problème vient aussi de l'islam qu'il différencie du qour'an, l'un étant la falsification de l'autre.]

L'Irak se compose de trois groupes dominants : au nord les Kurdes, au centre les sunnites, au sud les chiites. Ces trois entités sont de confession islamique qu'elles appliquent avec certaines variantes.

Au niveau de la population : la communauté chiite, majoritaire en Irak, s'ouvre à l'Iran. Elle accueille à bras ouverts les réfugiés politiques chiites chassés par Saddam durant la guerre Iran - Irak.

Bon nombre de chiites irakiens apprécient la présence des Iraniens, de plus en plus nombreux dans la région. Dans un pays ou règne le chaos et où les repères ont volé en éclats, leur présence rassure, car elle structure la société - nous y reviendrons.

Parallèlement à cette cohabitation vertueuse : certaines figures d'autorité de la région -- tels que Ahmedinejad (président ultra-conservateur de l'Iran) ou l'ayatollah Ali Khamenei (guide suprême) -- utilisent les textes sacrés pour tenter endoctriner les croyants dans un projet plus politique que religieux.

Leur but : reprendre le contrôle du Moyen-Orient grâce à une arme secrète : la foi des croyants -- le "melting pot" irakien est pour eux une aubaine.

Et c'est bien là que réside la vraie victoire de l'Iran dans le conflit Etats-Unis-Irak, puisqu'il ouvre la voie de la plus grande réserve de pétrole du monde à l'Iran, via sa proximité avec la communauté chiite du Moyen-Orient.

Comment ? C'est ce que nous allons voire tout de suite...

 

Prendre le contrôle du Moyen-Orient : mode d'emploi...

Le réveil des communautés chiites du Proche-Orient depuis trente ans est un événement majeur de la géopolitique de cette région. Nombre d'observateurs et d'officiels, qu'ils soient américains ou irakiens, ne l'ont tout simplement pas vu venir.

La stratégie iranienne consiste à prendre le pouvoir non pas par les armes -- elle n'en a de toute façon pas les moyens -- mais par la prise des postes économiques et religieux afin d'accéder légalement, par les urnes, aux postes politiques clé. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que c'est terriblement efficace !

Cette stratégie, déjà appliquée avec succès au Liban, a été d'une redoutable efficacité. Le Hezbollah chiite libanais, construit et téléguidé depuis l'Iran, menace aujourd'hui de devenir majoritaire au Parlement ! Ce qu'il faut craindre aujourd'hui ? La "libanisation" de tout le Proche-Orient. Ni plus, ni moins.

Comme vous pouvez le voir sur la carte ci-dessus, les chiites sont largement représentés en Irak.

Avant même la fin de la guerre en Irak, Washington s'inquiétait de la facilité qu'avaient les chiites iraniens à passer la frontière. Ils se faisaient tout simplement passer pour des irakiens et pouvaient ainsi prendre les commandes des bras armés irakiens.

Certains occupaient des postes dans les milices de sécurité des quartiers chiites de Bagdad en attendant des ordres venus d'Iran. D'autres ont pris la direction des mosquées, réclamant qu'on leur rende Nadjaf, la ville de pèlerinage la plus sacrée pour les chiites.

Au final on trouve des chiites iraniens un peu partout dans la société irakienne : des mosquées aux commerces en passant par les universités ou les hôpitaux -- qui travaillent activement à la reconstruction du pays.

Cette infiltration s'est révélée si efficace qu'on a commencé à parler dès 2004 d'un "croissant chiite". Cette expression, initialement lancée par le roi Abdallah II de Jordanie est tout de même à prendre avec des pincettes...

Parler de croissant chiite, c'est assimiler les chiites à un bloc homogène et solidaire qui échapperait au contrôle de leurs Etats respectifs et qui serait téléguidé par l'Iran.

La réalité est certes plus complexe et les chiites très hétérogènes, mais il est indéniable que l'Iran utilise toutes les cordes de son arc -- et notamment la corde fondamentaliste -- pour instrumentaliser les communautés chiites à des fins politiques.

L'objectif : asseoir une hégémonie de l'Iran sur la scène régionale. Prenons un exemple :

A Bassorah (Basra), grande ville du sud de l'Irak, qui est le seul accès maritime du pays et principale voie d'exportation de son pétrole.

Cette ville, qui constitue donc le "coeur de l'économie irakienne" ne fait plus réellement partie de l'Irak : à Bassorah aujourd'hui, la monnaie de référence est le toman iranien...

Evidemment dans toutes les provinces périphériques, police... services secrets... hôpitaux... universités et organisations sociales ne répondent pas aux autorités de Bagdad, mais aux partis politiques et autres groupes chiites soutenus par l'Iran.

Cet exemple pour vous montrer la finesse stratégique de l'Iran qui s'empare avant tout de la base, de la population... puis des postes clés politiques, économiques et religieux.

Une fois la population du pays fédérée autour d'une nouvelle organisation à dominante chiites, les "représentants" iraniens présents en Irak et téléguidés par les ayatollahs n'ont plus qu'à se présenter aux urnes pour prendre le contrôle de manière tout à fait légale.

Et cette hégémonie passe bien sûr par le contrôle des ressources et des voies d'approvisionnement du pétrole et du gaz de la région.

Aujourd'hui, le "croissant chiite" a les moyens de contrôler une très grande partie des ressources en hydrocarbures (gaz, pétrole) ainsi que leur évacuation vers les pays consommateurs. Réel ou fantasmatique, il est en position de force aussi bien au Moyen-Orient que vis-à-vis de l'Occident.

"L'Iran est prêt à prendre part activement à la direction
des affaires mondiales et à établir la sécurité
et la justice en différentes parties du monde"
-- Ahmadinejad, avril 2009.

Et en ayant le contrôle sur cette région qui regorge de pétrole, ils peuvent tenir la dragée haute aux Occidentaux et en premier lieu aux Etats-Unis -- premiers consommateurs de pétrole de la planète...

 

Réserves pétrolières et voies d'acheminement à portée de main du pouvoir iranien

Source : BP

Comme vous pouvez le voir sur l'illustration ci-dessus, la distribution de pétrole dans le monde provient à plus de 60% du Moyen-Orient.

Pour faire simple, on pourrait dire que les principaux pays détenant assez de réserves dans leur sous-sol pour satisfaire la demande grandissante de pétrole du monde sont l'Arabie Saoudite, l'Iran et l'Irak.

Cette situation, ajoutée au fait que les autres régions de production auront totalement épuisé leurs réserves conventionnelles dans une vingtaine d'années, fait que notre dépendance pétrolière à l'égard du golfe "arabo-persique" ne peut que croître.

N'importe quel producteur de pétrole dans le monde profiterait de cette situation. Voilà déjà une excellente raison pour vous d'avoir quelques valeurs pétrolières en portefeuille. Mais ce n'est pas la seule...

"Nous espérons porter la production à 10 à 12 millions
de barils par jour, qui fera de l'Irak l'égal
des plus grands producteurs",
Hussein Chahristani, ministre du Pétrole.

La guerre énergétique est impitoyable. En plus de détenir le sacro-saint pétrole dont nos sociétés occidentales sont si dépendantes, il reste encore à avoir le contrôle des réseaux d'approvisionnement, les célèbres pipelines ou encore les pétroliers.[...]

Prenons l'exemple du détroit d'Ormuz, qui à lui seul voit passer plus du tiers du pétrole produit au Moyen-Orient... soit 20% du pétrole consommé chaque jour dans le monde.

Le golfe Persique est le coeur énergétique du monde, le détroit d'Ormuz son artère principale !

Parmi les milliards de barils de pétrole qui transitent quotidiennement au Moyent-Orient, le détroit d'Ormuz concentre pas moins de 40% du commerce mondial de pétrole. 17,4 millions de barils y transitent chaque. Presque l'équivalent de la consommation journalière de brut des Etats-Unis. C'est considérable.

Et ce n'est qu'un début : l'EIA (Enery Information Administration) prévoit que les exportations de pétrole via le détroit d'Ormuz devraient doubler d'ici 2020.

Le problème stratégique de ce passage clé des pétroliers, situé à plus de 10 000 km à vol d'oiseau des côtés américaines... est évident.

"Le fait de l'existence de menaces sur le détroit
aura un impact psychologique important...
voire, une simple allusion sur une éventuelle restriction
provoquera une flambée des prix du pétrole" --
Michael Clarke, directeur de l'Institut royal des Services unis.

Bien que disposant de bases militaires sur les routes stratégiques de ses pétroliers, l'occident a une épée de Damoclès au-dessus de la tête. En effet, il suffirait d'un ordre de Téhéran pour que les voies d'acheminement du pétrole et du gaz soient immédiatement prises d'assaut et maitrisées.

Imaginez un instant l'impact sur le marché du pétrole ! Instantanément tous les détenteurs d'actions pétrolières verraient leur portefeuille prendre des dizaines de pourcents...

Le risque est bien réel : il suffit de voir la hausse vertigineuse du coût d'assurance d'un pétrolier, qui est passé de 150 000 $ à plus de 450 000 $ par voyage, pour s'en convaincre -- sans compter l'assurance sur la cargaison elle-même qui fait l'objet d'une autre police d'assurance.

Pour mettre à bien ces menaces, l'Iran a disposé de redoutables Silkworms (voire photo ci-dessus), -- missiles sol-sol montés sur camion -- tout le long de la côte Nord du détroit d'Ormuz et du golfe persique, sur les îles Abu Musa, Qeshm et Sirri.

Et comme si cela ne suffisait pas, l'Iran a aménagé des batteries côtières de missiles anti-navire. Souvenez-vous en 2006, au large des côtes libanaises, la frégate israélienne SAAR-V Hanit en avait fait les frais.

Silkworm C-802

Silkworm C-802

Ce missile subsonique transporte une charge de 165 kg à 120 km avec une altitude de vol comprise entre 5 et 7 mètres. Il est doté de capacité antibrouillage et peut être lancé depuis la terre, depuis un avion ou depuis un bateau.

Une usine d'assemblage de missile C802 est installée à Bandar Abbas ce qui montre bien que l'Iran ne connaîtra pas de pénurie sur ce type de matériel !

Ainsi la "défense" des Iraniens est on ne peut plus claire. A la moindre menace, le détroit d'Ormuz s'embraserait. Des officiers du Pentagone ont confié qu'il faudrait -- au bas mot -- trois jours de bombardements ininterrompus pour venir à bout de ces missiles.

"Naturellement tout pays attaqué par un ennemi utilise
toutes ses capacités et opportunités
pour faire face à cet ennemi".
"Concernant la route principale pour faire sortir le pétrole,
l'Iran agira pour imposer un contrôle
sur le golfe Persique et le Détroit d'Ormuz".

Que se passerait-il si les Iraniens décidaient de bloquer le détroit d'Ormuz ?

C'est bien simple : le cours du baril passerait à 250 $ dans les jours qui suivent. Wall Street décroche comme jamais depuis 20 ans. Le Dow Jones tombe à 800 pts.

Compte tenu de la géographie du détroit, l'Iran pourrait aisément mettre sa menace à exécution, et propulser en quelques secondes le prix du pétrole à plus de 150 $ !

Une aubaine pour les majors du secteur, un calvaire pour des milliers d'investisseurs et la fortune pour qui se sera préparé à une telle éventualité.

"Le pétrole pourrait atteindre un prix se situant
entre 150 $ et 200 $ le baril à cause des réserves
connues qui déclinent.  Les relations internationales,
particulièrement celles entre les Etats-Unis et l'Iran,
aideront
à guider le baril de pétrole vers cette fourchette de prix."
-- Jim Rogers, 2009.


[...] Pour le moment, permettez-moi de conclure rapidement sur les 3 scénarios qui vont faire de l'Iran la zone sensible du Moyen-Orient dans les mois et les années à venir...

Pour un investisseur, négliger l'influence de cette partie du monde sur le marché énergétique serait un pari insensé. D'autant que d'autres pays s'allient déjà avec l'Iran afin de constituer un nouvel ordre économique mondial -- qui détiendrait à lui seul 20 à 50% des ressources énergétiques de la planète !

 

Les 3 scénarios qui pourraient faire passer le baril de 80 à 200 $ en quelques jours seulement !

1- La théorie de l'alliance "Chine, Russie, Iran"

Pendant que l'occident ronge son frein contre l'Iran et son président, de l'autre côté de la planète les poignées de main et connivences vont bon train.

Depuis 2001, bien avant les attaques du 11 septembre, quelques pays comme la Chine et la Russie se sont inquiétés de voir les Américains lorgner sur les réserves énergétiques du Moyen-Orient.

Désireux de garantir les approvisionnements énergétiques en provenance de leurs voisins, ils ont créé en juin 2001 l'Organisation de Coopération de Shanghaï (OCS).

Il faut préciser que cette organisation a pour objectif officiel la lutte contre le terrorisme... Toutefois, pas d'Américains parmi ses membres ; elle privilégie au contraire les participants opposés au Nouvel Ordre Mondial tel que le conçoivent les Occidentaux !

L'OCS est tout simplement un contre-pouvoir ultra-puissant ! Les membres de l'OCS regroupent 20% des ressources mondiales de pétrole, 38% du gaz naturel, 40% du charbon, et 50% de l'uranium !

Et en 2005, devinez qui s'est rallié à la cause de l'OCS en tant qu'observateur ? L'Iran bien-sûr... Pas plus tard qu'en juin 2009, le président Ahmadinejad rencontrait son homologue Hu Jintao en Russie...

Cette rencontre avec la diplomatie russe et chinoise est une aubaine pour l'Iran. La voilà entourée de deux géants émergents et parachutée dans les hautes sphères de la diplomatie internationale.

Cette alliance lui donne en plus un regain de crédibilité dans le monde et une sécurité renforcée.

Le président iranien peut compter sur ses homologues russes et chinois pour prendre des décisions concertées et peser d'avantage dans les décisions sur les dossiers sensibles...

L'OCS est une alliance récente mais qui pourrait prendre un poids de plus en plus important dans les années à venir, surtout si des accords énergétiques se concrétisaient, au nez et à la barbe des Américains.

Ces pays sont tous liés par une haine farouche de l'impérialisme américain. Ils multiplient les exercices et manoeuvres militaires coordonnés.

A elle seule l'OCS pourrait faire basculer le monde dans une crise énergétique monumentale... elle pourrait affaiblir les mesures internationales prises contre le projet d'un Iran disposant de la bombe atomique...

... elle pourrait enfin défendre les intérêts de l'Iran en cas de conflit ouvert avec Israël... scénario qui n'a jamais été aussi près de se concrétiser qu'aujourd'hui !

 

2- L'hypothèse de la Troisième Guerre Mondiale

Ce scénario, bien que redouté par tous, ne doit pas être pris à la légère.

Voilà des années qu'Israël trépigne à l'idée de bombarder l'Iran en réponse aux sempiternels propos antisémites et négationnistes du président iranien.

"Ce que l'Iran essaie de faire maintenant n'est pas du tout éloigné
de ce que Hitler avait fait avec le peuple juif il y a 65 ans"
-- Silvan Shalom avril 2009.

Il semblerait jusqu'à présent que ce soit l'administration Obama qui tente de réfréner les passions israéliennes --ces derniers voient en Ahmadinejad une réplique d'Hitler, capable de mener une guerre fratricide au Moyen-Orient au nom d'un grand empire Persan.

C'est pourquoi le monde entier a les yeux braqués sur l'Iran depuis quelques mois. Aussi bien les investisseurs, les industriels que les politiques et les militaires. Si l'Iran cachait une base nucléaire prête à l'assemblage d'une bombe, la face du monde pourrait bien changer du jour au lendemain.

La question du nucléaire n'est toujours pas réglées à l'heure où j'écris ces lignes -- la communauté internationale estime que l'Iran mettra encore plusieurs mois pour se procurer suffisamment d'uranium enrichi et lancer une attaque nucléaire -- si tel était le scénario choisi par Téhéran.


L'inquiétude demeure. Encore faut-il qu'Israël ne lance pas les hostilités la première. Là aussi, toutes les supputations sont admises...

"Nous ne permettrons pas à ceux qui nient la Shoah
d'en commettre une deuxième."
-- vice-premier ministre israélien.

Israël a déjà mis ce genre de menace à exécution : une première fois en 1981, avec la destruction de la centrale irakienne d'Osirak ; puis une seconde en 2007, lorsque l'armée de l'air israélienne détruisit un site syrien supposé abriter une centrale nucléaire livrée par la Corée du Nord.

Mais avec l'Iran, la donne n'est pas la même. Le terrain iranien n'est ouvert comme en Irak ou en Syrie. La destruction des sites nucléaires iraniens nécessiteraient de nombreux passages sur le territoire et pourraient facilement mener au fiasco.

Cependant, si Israël décidait de "frappes chirurgicales", la guerre ferait exploser les prix du pétrole. L'Iran pourrait alors en quelques minutes provoquer la fermeture du détroit d'Ormuz : l'explosion des prix du pétrole serait alors fatale pour l'économie mondiale.

L'Iran sait taper "là où ça fait mal" et n'hésitera pas en cas de conflit direct avec Israël à mettre les Etats-Unis et par-là même le reste du monde en bien mauvaise posture...

A moins que ce ne soit d'en-haut que viennent les problèmes...

 

3- L'imminence de l'Apocalypse

Bien que cela puisse sembler étrange pour nombre d'occidentaux, croyants ou non, l'imminence de l'Apocalypse est quasiment un thème de campagne pour certains dirigeants iraniens.

Il faut savoir que l'apocalypse est un moment important dans de nombreux textes religieux. On la retrouve dans la Bible, le Coran ou encore la Torah.

Seulement voilà, comme dans toutes les religions, la bataille des interprétations fait rage -- Ahmadinejad l'a très bien compris.

Il utilise métaphores et double langage jusque devant les représentants de l'ONU. Et on a parfois du mal à faire le distingo entre l'un et l'autre.

"Le droit de l'Iran à la technologie nucléaire
est une des solutions qui préparent le retour de l'Imam"
-- Ahmadinejad.

Et c'est ce qui inquiète les autorités internationales avec le dossier de la bombe nucléaire iranienne -- elle pourrait devenir un moyen pour Ahmadinejad de précipiter "l'Apocalypse".

L'affirmation répétée de "rayer Israël de la carte" s'inscrit dans le scénario et dans le langage de "l'apocalypse" -- le président iranien utilisant à des fins politiques la prophétie de l'Imam, successeur du prophète Mohamed et Sauveur de l'Islam -- qui doit descendre sur terre à la fin des temps pour restaurer la justice et la paix.

Si cette rhétorique provocatrice semble avoir un certain écho auprès d'une minorité, il semblerait qu'Ahmadinejad soit plus un politicien qu'un illuminé -- il utiliserait une certaine interprétation des textes sacrés afin de rallier un maximum de fidèles à sa cause...

"Ahmadinejad est un cavalier de l'Apocalypse,
qui ne songe qu'au retour du douzième imam",
expliquait récemment le fils du chah d'Iran Reza Pahlavi
dans L'Express.

Quoiqu'il en soit, pour nous, investisseurs, ces trois scénarios sont à prendre en compte lorsque nous investirons sur des sociétés dont l'essentiel des ressources se concentre au Moyen-Orient.

Tout trois sont susceptibles d'avoir un impact majeur sur le marché énergétique -- dont l'onde de choc résonnera du Moyen-Orient à l'Occident et du baril de pétrole aux valeurs de votre portefeuille.

Mais pour cela, il faut d'abord commencer par vous positionner -- et le plus vite sera le mieux :

Les trois scénarios que nous venons de décrire sont très difficiles à anticiper : on ne sait ni quand ni si la menace éclatera... on sait juste que les conséquences seront gigantesques.

[Photo crédit X : l'imam Khomeyni qui a pu éléborer son idéologie en toute tranquilité, alors qu'il était l'hôte de la France à 78640 Neauphle le Château.]

01:05 Écrit par Bonnes Nouvelles dans Spiritualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : coran, corane, courane, koran, entité nationale, korane, kourane, marseillaise, qour'an, qouran | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Les commentaires sont fermés.