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mercredi, 09 février 2011

Qour'an obscur ?

d3e9d37a06cdfbf0807730f152703376.jpgExtrait des discussions avec le collectif : [Combattre le monothéïsme] sur Yahoo Groupes.
[Photo : qour'an d'Andalousie]

Post de Jean : Bonjour,
Et donc pour étoffer le dossier, un avis autorisé, de l'érudit musulman
(enfin il le disait, mais peut-être par précaution) iranien Ali Dashti :

Le Coran contient des phrases qui sont incomplètes et incompréhensibles sans l'aide de gloses [= commmentaires et argumentation NDLR]. On y trouve des mots étrangers, des mots arabes peu courants, des mots utilisés avec des significations autres que leur sens normal, des adjectifs et des verbes associés sans respect de la concordance du genre et du nombre, des pronoms utilisés illogiquement ou de façon agrammaticale et qui n'ont quelquefois pas de référent, des prédicats qui, dans les passages en vers, sont souvent éloignés de leur sujet...
(cité par Ibn Warraq dns son ouvrage : Pourquoi je ne suis pas musulman).

Réponse de chayR : Bonjour à Jean et à tous,

> Effectivement "le Coran contient des phrases qui sont incomplètes" parce que le qour'an se désigne lui-même comme le Rappel (a°z Zikr) de ce qui a déjà été dit dans la Thorah et l'Evangile (preuve en §S.9/111). Il évoque ou rectifie des faits connus dont le récit original se trouve dans les Ecritures Saintes précédentes et donc inutiles de rappeler. Contrairement aux islamistes, Le Dieu n'encourage pas l'homme dans l'imitation du perroquet.

> "incompréhensibles sans l'aide de gloses".
- Pour ce qui est principal,
à savoir le culte du Dieu : tout y est simple et clair.
- Pour ce qui est subalterne :
les détails de temps, de lieux... il faut en effet avoir des notions d'histoire, de géographie, de sciences ... que, n'étant pas une encyclopédie, le qour'an ne développe pas ; ne serait-ce que pour pouvoir être appris par coeur : le livre comme nous le trouvons dans nos librairies ou bibliothèques n'existait pas dans la civilisation préislamique où des techniques de mémorisation sophistiquées permettaient d'obtenir un résultat aussi fiable que nos enregistrements écrits.

> Il est aussi vrai que "l'on y trouve des mots étrangers,"
a°l ka'aba (le cube) est un mot perse, comme de nombreux autres. Il faut se rappeller qu'à l'époque du Prophète, l'empire perse était à son déclin, mais sa culture avait très fortement imprégné le monde arabo-musulman, comme la "culture" américaine le fait de nos jours au niveau mondial.

> Et aussi "des mots arabes peu courants," qui à l'instar des 34.000 mots du français courant, permettent de préciser certain concepts plus "trancendentaux" que la culture de la tomate ou l'élevage du chameau.

> Et encore "des mots utilisés avec des significations autres que leur sens normal,"
comme le verbe daraba qui, ainsi qu'en langue française, a une signification plus large que celle de "battre" (... sa femme comme des "traducteurs" peu scrupuleux le font dire au verset §S.4/34).
Est-ce que lorsqu'on dit "battre la campagne", on imagine un homme en train de frapper le sol avec un baton ?
Non bien-sûr, on évoque un individu en train d'aller et venir en tous sens dans la nature.
daraba signifie aussi : "se refuser à" ; dans le fameux verset §S.4/34, il faut traduire :
"Et quand à celles dont vous craigniez la désobéïssance, exhortez-les, éloignez vous d'elles dans leurs lits et refusez vous à elles".
Car si vos femmes sont éloignées de vous, comment pourriez vous les battre ? Avec un bâton téléscopique ?
Tandis que [refuser de cohabiter] est bien la suite logique de [s'éloigner du corps de son épouse].

> Et enfin des mots d'origine araméenne, hébraïque, syriaque, voire des abréviations juives comme b. ismi-l lah (et non bi ismi-l lah), soit : Barouk (bénédiction) sur le nom du Dieu.

> On rencontre aussi la difficulté "des adjectifs et des verbes associés sans respect de la concordance du genre et du nombre, des pronoms utilisés illogiquement ou de façon agrammaticale et qui n'ont quelquefois pas de référent, des prédicats qui, dans les passages en vers, sont souvent éloignés de leur sujet..."
parce que le qour'an est fait d'agrégats de phrases, de citations qui ne sont pas reliés entre elles. Il n'y a jamais eu de volonté de construire un roman littéraire, mais de citer une suite de Rappels, de donner une liste de rectifications et des instructions comme dans un livret de musique (pour ceux qui aiment le romantisme) ou militaire (pour ceux qui se plaisent à évoquer le caractère guerrier du qour'an).
De plus, le qour'an, faut-il le rappeler, a été révélé sur une période de 23 ans à une seule personne, alors que la Bible l'a été sur plus de 2.300 ans à plus de 40 personnalités.

Quand à Ibn Warraq (auteur du livre : Pourquoi je ne suis pas musulman), son nom qui signifie fils de Warraqa. Par une curieuse "coïncidence" il porte le même nom que celui du cousin chrétien de Radija (Khadija), 1° épouse du Prophète, alors monogame, qui l'avait rencontré au tout début de la Révélation des premiers versets de la Parole du Dieu.
Warraqa avait alors encouragé Mouhammad à perservérer dans sa mission de prophète "débutant". Sa descendence a bien changé : et on voudrait que ce soir [un descendant du prophète qui dirige l'islam] ? Non merci.

00:05 Écrit par Bonnes Nouvelles dans Spiritualité | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : warraq, traduction, al koran, koran, coran, quran, qouran | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook