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mercredi, 27 octobre 2010

Mariage annulé faute de virginité

Iran.jpgExtrait de l'AFP :

Mariage annulé faute de virginité:
l'UMP demande à la chancellerie d'agir


Le tribunal de grande instance de Lille a annulé en avril un mariage entre musulmans "pour erreur sur les qualités essentielles" de la conjointe car celle-ci avait menti sur sa virginité.

L'un des porte-parole de l'UMP Frédéric Lefèbvre a souhaité dans un communiqué que la chancellerie "déclenche un recours dans l'intérêt de la loi pour dire le droit", après l'annulation par la justice du mariage d'une jeune femme qui avait menti sur sa virginité.

"Si c'est la question de la virginité qui a motivé l'annulation du mariage, je demande à la chancellerie de déclencher un recours dans l'intérêt de la loi pour dire le droit", a-t-il déclaré dans un communiqué.

Cette décision a suscité jeudi de vives réactions dans le monde politique et associatif. Alors que sa fiancée lui avait affirmé qu'elle était chaste, une valeur essentielle pour lui, l'homme avait découvert le soir des noces, qu'elle ne l'était pas et l'avait annoncé à ses proches vers 04H00 du matin.

Le père de l'époux aurait alors ramené la jeune femme chez ses parents, estimant sa famille "déshonorée", selon le récit publié dans la revue juridique le "Recueil Dalloz" cité par le quotidien Libération. Le mari, un ingénieur d'une trentaine d'années, avait décidé dès le lendemain de se séparer de son épouse et l'avait assignée en justice.

"On aurait pu faire un divorce par consentement mutuel (...) J'ai opté pour la procédure de "nullité relative" car c'est celle qui correspond le mieux" à la situation, a déclaré à l'AFP l'avocat de l'époux. "Le divorce sanctionne un manquement aux obligations issues du mariage comme l'infidélité. Ici, il y a un vice dès le départ", a-t-il expliqué.

Le tribunal a annulé l'union, estimant que l'époux l'avait conclue "sous l'empire d'une erreur objective" qui "était déterminante dans son consentement". Une décision basée sur l'article 180 du code civil, qui stipule que "s'il y a eu erreur dans la personne, ou sur des qualités essentielles de la personne, l'autre époux peut demander la nullité du mariage" dans un délai de cinq ans.

Le jugement est "parfaitement logique" car "l'épouse a reconnu qu'elle avait menti", a estimé l'avocat.

La secrétaire d'Etat au droit des femmes a déclaré dans un communiqué être "consternée de voir qu'aujourd'hui en France certaines dispositions du code civil conduisent, par l'interprétation qui peut en être faite, à une régression du statut de la femme".

"Une telle décision est une atteinte à l'intégrité des femmes et une violation aux droits fondamentaux de tout individu", est-il ajouté dans le communiqué, soulignant que "cette réalité est d'autant plus choquante que le gouvernement multiplie les mesures en faveur de l'égalité entre les hommes et les femmes".

UN député UMP a exprimé son "indignation" face à une décision "choquante (qui) avalise un intégrisme archaïque". Le PS a dénoncé un jugement "atterrant" qui "bafoue le droit des femmes à disposer de leur corps et à vivre, librement, comme les hommes, leur sexualité" et le PCF l'a qualifiée de "scandaleuse".

L'association Ni putes ni soumises a évoqué une "régression" , exprimant son amertume "de savoir qu'en France la virginité peut être considérée comme une 3qualité essentielle" et a réclamé un changement législatif.

Le procureur de Lille a déclaré à l'AFP que le jugement était "assez conforme à la jurisprudence classique", insisté sur le fait que les deux époux étaient "d'accord". Le problème de la virginité "focalise un peu le débat, mais, selon ce magistrat, la question ce n'est pas la virginité, c'est la liaison qu'elle a eue avant et qui a été cachée." "C'est le mensonge qui motive la décision du juge", a souligné le procureur Lemaire.

La Chancellerie a affirmé n'avoir "pas le souvenir" d'une annulation pour mensonge sur la virginité, même si les annulations pour mensonges sur "des éléments de personnalité" d'un des conjoints sont loin d'être rares.

Parmi ces "erreurs" figurent essentiellement la découverte après le mariage que le conjoint est divorcé, qu'il a menti sur sa nationalité, qu'il fait l'objet d'une mesure de curatelle ou qu'il n'est pas apte à avoir des relations sexuelles normales. L'UMP demande à la chancellerie d'agir


Aujourd'hui, c'est nous qui attendons vos commentaires
(quel que soit votre langue, nous les traduirons).

[Photo crédit X . Femmes iraniennes : ma consoeur est la 3° du 2° rang, mais vous déja l'aviez reconnue :) ]

00:05 Écrit par Bonnes Nouvelles dans Spiritualité | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : dieu, relevant, pertinence, quran, qour'ancoran, corano, koran | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Commentaires

L'histoire de la virginité de la femme et le drap tacheé de sang la nuit de noce n'est que ignorance et jahilyya. L'islam demande à la femme ainsi qu'à l'homme d'être chaste avant le mariage.

Écrit par : dziria | dimanche, 01 juin 2008

as salam 'alayki ya dziria
Merci pour ton commentaire : en voilà au moins une qui suit et à compris que j'aimerais que ce blog soit plus convivial à défaut de quoi, je risque lui faire subir le sort du berceau de Moïse : le laisser voguer seul sur les flots.

Pour ce qui est de cet article, tu as tout à fait raison de dire que la conception de la virginité de la femme relève de l'ignorance du fond des âges (jaHiliyat).

On pourrait se poser la question de savoir comment cet homme, un ingénieur, a bien pu devenir un expert en virginité. De même, on aurait voulu lui rappeler que la miséricorde et le pardon, si souvent évoqué par le Qour'an, ne sont pas faits pour les chiens.

Cependant le fond du problème est ailleurs. L'épisode de la nuit de noce ne semble être que l'épiloque d'une histoire de mensonge : la mariée aurait travesti la vérité à son époux, quand à la manière dont elle aurait vécu physiquement et donc aussi spirituellement sa vie de jeune fille.

C'est donc sur ce point que l'homme l'a attaquée en justice pour : "tromperie sur la personne" (cas prévu par le Code Pénal). Dans ce cas, il parait évident que la vie maritale de ce couple n'aurait pu se développer harmonieusement et qu'un divorce rapide était préférable à une séparation tardive avec un (ou des) enfant(s) à la clef.

Écrit par : chayR | lundi, 02 juin 2008

Salut !!

Comme je vois que mes principales idées ont déjà été développées ci-dessus (merci, ça me permettra de ne pas en écrire des tonnes !!), je me contenterai juste d'écrire ceci :
cet annulation de mariage est vu comme une atteinte aux droits de la femme. Personnellement, j'y vois beaucoup plus une protection de ses droits : l'annulation permet à l'un comme l'autre -car n'oublions pas que cette annulation a été aussi voulue par l'épouse- de vivre leur vie comme ils l'entendent, et non d'évoluer dans un climat fort désagréable qui les aurait déchiré tous les deux. A partir de là, la femme aurait été très certainement désavantagée de vivre avec un homme qu'elle ne voulait pas et qui ne voulait pas d'elle.
Ceci dit, je trouve déplorable que cette affaire strictement privée ait été bien médiatisée car elle incite à la médisance qui reste très mauvaise.

Écrit par : Aurélia | mercredi, 04 juin 2008

Bonjour Aurélia...

... merci d'ajouter tes commentaires forts judicieux.
Tu as bien fait de rappeler que l'annulation :
- 1° fut le fruit d'une demande des deux parties,
- 2° bénéficie aussi bien à l'ex épouse qu'à l'homme,
- 3° a fait la une de la presse, car ils sont "musulmans".

Écrit par : chayR | mercredi, 04 juin 2008

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