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lundi, 17 mai 2010

Appel ou conversion ?

prince1.jpgCe que certains nomment "conversion", je préfère en parler comme de l'Appel du Dieu Qui a créé le ciel et la terre et ce qui est entre les deux : l'homme. Car c'est Lui Qui nous guide vers Son chemin. Et nul ne peut y cheminer sans qu'Il en ait décidé. On ne devrait pas dire "je me suis converti à..." mais "j'ai répondu à l'Appel du Dieu Unique".

Aussi, à la demande de nombreux croyants, je m'en vais vous conter l'histoire de ma rencontre avec la Loi révélée à mouhammad (pbsl).

Récit d'un Appel du Dieu :

C'était un mois d'août caniculaire, comme celà arrive souvent en région parisienne. Le soir, j'étais vendeur d'assurances et je venais de terminer ma tournée dans le 18° arrondissement de Paris. Je m'apprétais à rentrer au bureau. L'après midi avait été bonne et c'est la sacoche gonflée de plusieurs contrats que je m'acheminais vers le siège de la compagnie qui m'employait. La chaleur qui m'accablait depuis le début de ma tournée, me faisait envier ceux qui se prélassaient aux bord de la mer et se livraient aux joies de la plage. Je me disais qu'il suffirait que je passe au guichet de ma banque pour récupérer le solde de ma paye du mois précédent et qu'avec cette somme, même modeste, je pourrais partir quelques jours goûter aux charmes de la Côte d'Azur près de laquelle j'étais né 20 ans plus tôt. Mais le Dieu Qui sait tout en avait décidé autrement et me réservait une belle surprise.

Au moment même où j'avais terminé de formuler mon voeux, je me suis retrouvé nez à nez avec la porte de mon agence bancaire, pourtant distante de plus de quatre kilomètres de mon point de départ et dans la direction opposée à celle que j'aurai dû prendre pour remettre mes documents. Je pris alors conscience de la curiosité de la situation et entrais dans l'agence où je soldais quasiment mon compte. Puis pressé de rentrer chez moi, j'empruntais le métro pour regagner la chambre de bonne que j'occupais au dessus de l'appartement de mes parents. Là j'eu vite fait de récupérer un petit sac de voyage du modèle qu'utilisent les hotesses de l'air pour voyager léger : une carte d'identité, un tube de dentifrice et sa brosse, deux ou trois bricoles et je me retrouvais déjà à prendre une série de bus dont l'un me déposa sur une aire de stationnement de l'autoroute A6 en direction de Lyon.

J'étais toujours habillé en costume cravate et avais corsé l'étrange de la situation en emportant un parapluie écossais qui me donnait l'air d'un gentleman allant à la noce. Que j'allais à un mariage, c'est ce que cru le premier automobiliste qui m'emmena dans sa puissante voiture jusqu'au delà de Lyon. J'avais déjà voyagé en auto stop avec mon frère et je savais que le meilleur moyen d'aller vite, était de se faire déposer à une station service plutôt qu'à une sortie d'autoroute. Il est plus facile de discuter avec un conducteur dont le véhicule est à l'arrêt pour faire le plein que lorsqu'il roule à toute allure. C'est ainsi que de station en station, je me retrouvais à Toulon vers trois heures du matin.

J'ai marché des heures le long de la corniche en essayant de comprendre ce qui m'arrivait. Quand vers 6 heures du matin la 2CV camionnette d'un marchand d'oeufs m'embarqua à son bord, je n'en savais toujours pas plus sur le but de mon voyage. Ce joyeux chauffeur allait en Italie, je l'ai donc suivi dans sa tournée et de limousine en camions, de conduites intérieures en décapotables, voila que je me retrouve à la frontière d'un pays qui n'existe plus aujourd'hui : la Yougoslavie. La vie des Yougoslaves était difficile à cette époque, mais beaucoup plus libre que dans les autres pays "frères". Il se faisait tard et vu la modestie du prix des chemins de fer dans ce paradis du communisme, je me résolus à prendre le train qui me permit d'arriver directement en Grèce. J'étais en chemin depuis trois jours et trois nuits déjà, me nourissant peu et ne buvant que lorsque l'occasion m'en était donnée. Je vivais comme dans un rêve éveillé et je me pinçais souvent la joue pour vérifier que je ne dormais pas dans mon lit parisien. Mais non ! J'étais bien là, sur une route ensoleillée de la Grèce moderne quand un jeune iranien au volant d'une Peugeot flambant neuve me proposa chemin faisant de visiter l'Iran du Shah et plus particulièrement Téhéran où résidait son père qui l'attendait après 4 ans passée à étudier en France. Ce raid de près de 3.000 kilomètres m'enchantait. Voir la Perse, ses ors et ses splendeurs ! Qui aurait pu penser, trois jours plus tôt que j'allais découvrir ce pays lointain.

A l'aube du quatrième jour, nous arrivâmes vers les cinq heures du matin sur le plateau qui domine Istamboul et le Bosphore. Le soleil venait commençait à se lever et quelques rayons indisciplinés jaillissaient déjà entre les collines situées à l'Est, de l'autre côté de la Corne d'Or. Chaque trait de l'astre faisait étinceler de mille étincelles les coupoles et minarets de la grande ville. Puis un brasier flamboyant illumina l'air ambiant et ce fut une féérie de courts circuits qui fusaient en tous lieux. Ebahi devant un tel spectacle, je m'entendis dire à mon jeune compagnon : "Je suis arrivé chez moi, je ne vais pas plus loin !" Il fut évidemment incrédule au paroles de celui qui tout au long du voyage lui avait témoigné sa gratitude et son enthousiasme à l'idée de visiter son pays. Mais j'étais moi-même stupéfait des mots que je venais de prononcer, comme si celà avait été ceux d'un autre. Toujours est-il que je le quittais à l'embarcadère qui mène à la partie asiatique de la ville.

J'ai vécu sur mes réserves financières tout le mois d'août, voyageant à travers la Turquie en utilisant les lignes d'autocars qui relient toutes les villes entre elles. J'ai ainsi visité Antalya près de la frontière syrienne, Konya, l'ancienne Iconium, ville des derviches tourneurs et la capitale administrative Ankara. Le mois de septembre était déjà bien entamé quand je dus rentrer à Istamboul pour récupérer le passeport que j'avais commandé à l'ambassade de France, moi qui était parti avec une simple carte d'identité. Sur place j'appris que l'Office National d'Immigration recherchait un turc sachant parler français. En bon commercial qui avait appris à retomber comme un chat sur ses pattes, je compris qu'il y avait peut-être là une opportunité pour continuer à résider dans cette Turquie qui commençait à me plaire vraiment et dont j'étais tombé amoureux comme d'une femme. Je me présentait donc à l'O.N.I. et avec un aplomb qui m'étonne encore j'annoncais fièrement que j'étais un français qui parlait courament le turc. Au fonctionnaire ébahi, je récitais une phrase que j'avais apprise par coeur pour appuyer mes dire, qui commençait par : "çok bir kuz evlenmek istiyorum..." (je veux épouser une belle fille...). Quand il me demanda combien je croyais que j'allais gagner, je compris que l'emploi était pour moi.

Bombardé secrétaire du directeur des affaires commerciales, c'est à dire chargé de la bonne tenue des dossiers des candidats turcs, au départ vers la France de l'emploi : et oui, celà a existé ! L'ambiance des bureaux était-elle bon enfant ou est-ce moi qui magnifie mes souvenirs ? Toujours est-il que je me fis rapidement plein d'amis parmi les collaborateurs, tous turcs, de cette noble mission qui consistait à procurer un emploi aux ressortissants de ce pays et à satisfaire la demande des entreprises françaises, en ouvriers du bâtiment, de l'automobile et des forêts.

Parmi ces employés un jeune homme aimait bien m'expliquer que c'était en Turquie que l'on trouvait les plus belles maisons, voitures, femmes, activités intellectuelles et sportives. Evidemment, jeune français, fier à la limite de l'orgeuil de sa patrie à laquelle il venait de sacrifier une année, passée sous son drapeau tricolore, je me faisais un joie de le détromper de ses illusions nationalistes et de lui assèner les preuves irréfutables de mes affirmations de supériorité gauloise. Sa mine déconfite me réjouissait et n'appellait même pas de compassion de ma part.

Un jour pourtant, il me dit : "Tiens, je vais te montrer quelque chose dont je suis sûr que tu ne l'as pas en France. Le soir, le travail achevé, je le suivis avec le petit air goguenard de celui qui est sûr de son fait et je me retrouvais au sein de l'une des belles mosquées proches de l'avenue Istiklal.

J'y revins plusieurs soirs après la Prière à laquelle participait une grande assemblée disposée en rangs serrés. J'engageais alors de longues conversations sur la Loi révélée au Prophète mouhammad, avec un vieil imam auquel je ne devais pas tarder à réciter un jour l'attestation de foi au Dieu Unique, la chahada :

"a°chadou a°n la° i°laHa i°lla°-l lah,
j'atteste qu'il n'y a de Dieu qu'Allah",suivie de : 
"waRda-hou la° charîka lahi .
Il n'y a pas d'associés au Dieu".

Il me recommanda d'adopter un nouveau prénom : chayR (indûment francisé en "Cheikh" et prononcé par les arabes, selon les pays : [chaîr] ou [chîr].
J'avais répondu à l'appel du Seul Dieu et m'étais joint à la commnauté des Soumis (mouslim en arabe, "musulman" en néo-français). Amin.

Si ce récit vous inspire un commentaire, n'hésitez pas à l'écrire ci-dessous, car quel qu'en soit la teneur, il sera toujours perçu comme un bienfait et une douceur dans ce monde de brutes, de mécroyants et de semeurs de désordres.

00:15 Écrit par Bonnes Nouvelles dans Spiritualité | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : dieu, appel, conversion, coran, bible, foi, jésus | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Commentaires

Salam,
Merveilleuse histoire.
Paix sur vous ;)

Écrit par : juste_libre | lundi, 17 mai 2010

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