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mardi, 24 août 2010

Les Soufis

54c45590c8eb97dc87d703003ea5f834.pngLes soufis étaient à l'origine des hommes qui parce qu'ils auraient porté des manteaux de laine blanche furent appelés ainsi (a°s souf, la laine en arabe).

[Portrait de Rumi, maitre soufi, enterré à Konya, Turquie]

Ils sont considérés comme les mystiques de la Parole du Dieu du Coran et apparurent au VIII° siècle dans des terres situées aujourd'hui en Irak.
Ils se disent "musulmans" (bien que ces derniers les rejettent souvent) et prônent un "islam" ésotérique, alors que le qour'an se veut un texte clair (bayyan) et évident (moubin) , donc exotérique.

Mais les soufis ne sont pas ennemis des contradictions qu'ils savent transcender dans leur aspiration à la fusion (a°l fana) avec le Dieu Unique, à un dépouillement total et à une évasion du monde des apparences.

A partir du XII° siècle, ils donnèrent naissance à l'ordre des derviches (du persan : pauvres) tourneurs (du fait qu'ils se lancent dans une danse giratoire qui les amèneraient à un état d'extase.
Il y eut des femmes soufi dont la célèbre rabia al a°dawiya [1]

Actuellement à Konia (qoûniyat), l'ancienne Iconium en Turquie (d'Asie mineure), vit une communauté de derviches tourneurs qui compte aussi quelques femmes dans ses ordres. Il faut dire que la Turquie est une république et que son fondateur, Moustapha Kémal Attatürk (le père des turcs) a sérieusement ébranlé les bases de la religion qui serait, sans son intervention "musclée" restée très machiste.

En conclusion, le soufisme étant une doctrine, tout être humain, femme comme homme peut s'en réclamer.
Le ou la soufi n'est motivé que par l'amour exclusif à son Dieu et considère que l'enfer-repoussoir et le paradis-récompense sont des craintes ou des motivations inutiles pour inciter le croyant à sa fusion avec le Dieu Qui est au-delà (a°s Samat) de ces menaces et de ces promesses tout justes dignes d'un enfant de 5 ans.

[1] rabia a°l adawiya (717-801 apr. J.C.) est considérée comme l'une des plus importantes mystiques de l'islam soufi. C'est en poêmes qu'elle exprimait sa spiritualité plutôt ... iconoclaste.

On raconte qu'elle était une esclave et qu'un jour, son maître l'avait vu prier, entourée d'un halo de lumière. Ayant compris que c'était une sainte, il l'aurait affranchie. Il ne s'était pas trompé puisqu'elle a choisi une vie de contemplation toute dévolue à son amour fou du Dieu.

Un autre jour, on l'a vu courir dans les rues de Bassora, en Irak, avec une torche dans une main et un seau d'eau dans l'autre. Quand on lui aurait demandé ce qu'elle faisait, elle aurait répondu : "Je vais éteindre les feux de l'enfer, et brûler les bienfaits du paradis. Ils empèchent de cheminer vers Dieu. Je ne veux pas adorer par crainte ni pour une quelconque promesse, mais simplement pour l'amour de Dieu."

Comme tous les mystiques, elle cherchait une plus grande proximité avec le Transcendantal. Même si elle a apparemment reçu plusieurs demandes en mariage, elle serait restée célibataire et aurait pratiqué l'ascétique tout au long de sa vie. A ce sujet elle disait : "Le mariage est nécessaire à celui qui peut choisir. Quant à moi, je n'ai pas le choix de ma vie. Je suis à mon Seigneur et c'est dans Son ombre que je m'accomplis et me fonds."

00:05 Écrit par Bonnes Nouvelles dans Spiritualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : el, rabia, al adawiyya, soufi, mystique, islam, fusion, rumi, konya | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook