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vendredi, 02 avril 2010

Limbes - a°l a°'ra°f

TransportEnCommun.jpgQu'est-ce que a°l a°'raf ?

Selon le pr. Muhammad Hamidullah :
Les Limbes, titre de la sourate n°7 tiré des versets 46,48. Ce mot de la termilologie chrétienne ne rend qu'en partie le terme : a°l a°'ra°f, difficilement traduisible. Nous le gardons pourtant en l'état, pour deux raisons :
1° Limbes comme a°'ra°f évoque l'idée de bord (d'un vêtement) franges.
2° Les Limbes, comme a°'ra°f, désignent une zone intermédiaire entre le Paradis et l'Enfer, mal définie, mal située, dont on ne sait guère qui l'habite.

Selon la traduction du Complexe de (feu) le Roi Fadh :
Ce serait un endroit surélevé entre le Paradis et l'Enfer, sur lequel vont se trouver des gens qui auront vue sur les deux. Nous conserverons le mot a°l a°ra°f parce qu'il semble être un nom de lieu et n'a donc pas d'équivalent en français.

Selon Albin de Biberstein, dit Kazimirski, qui titre : 
a°l a°ra°f et écrit v.46 : "Ceux qui se tiendront sur l'Alaraf" ... sans commentaire !

Selon le dr. Kechrid, qui titre : 
"l'Enceinte du Paradis" et écrit v.46 : "... et sur l'enceinte du Paradis se trouvent des Hommes..." et note : "Cette enceinte serait un mur terminé par une crête comme celle d'un coq."
Vous aurez noté que le Dr. met une majuscule à Homme. Il note : "Les hommes* qui se tiennent sur l'enceinte du Paradis seraient :
- Soit des gens dont les bonnes actions s'équilibrent exactement. Ils ne sont ni en Enfer ni au Paradis.
- Soit les fils naturels et les fils de mécréants qui seraient mort dans l'enfance.
- Soit des saints qui ne font que se promener sur cette enceinte." *homme [ici écrit avec une minuscule : ?]

Selon Régis Blachère, qui titre : 
"Les a°'ra°f" et écrit v.46 : "sur les 'Ara'raf seront des hommes..." et note : Ce verset et les deux suivants constituent un tout dont les obscurités ne peuvent être élucidées que si on les prend en bloc. L'expression entre les deux = entre le Paradis et l'Enfer. hija°boun "un voile". C'est le seul sens qu'autorisent le Coran et l'arabe en général. Mais il gêne les commentateurs qui glosent par ha°jiz "barrière" ou par soûr "murailles". Il est toutefois hazardeux d'accepter cette dernière interprétation. 'a°la-l a°'ra°fi sur les 'Ara'af. On a préféré ne point traduire ce mot pour ne pas en fausser le sens.
Une étymologie populaire le fait dériver de 'arafa "connaitre", verbe qui, précisément est employé aussitôt après. Mais le problème est plus complexe. Le thème a°'ra°f doit être rapproché du nom singulier 'ourf "crinière", "crête du coq", "crête, élévation du sol" et enfin de "frange, bordure d'un vêtement". On peut donc se demander si a°'ra°f "frange" ne recouvre point l'idée du Latin limbus "bordure d'un vêtement" et, dans la langue de l'Eglise "les bords du Paradis", les "Limbes".
L'exegèse islamique fournit, sur ce point, des données intéressantes. Le terme de a°'ra°f y évoque la notion d'un obstacle ou d'un espace formant barrière entre le séjour des Elus et celuis des Damnés. Ici, le royaume des morts nous apparaît donc comme divisé en trois régions, comme dans la conception chrétienne, et non plus en deux, comme partout ailleurs dans le Coran.

Le second point qui a retenu les commentateurs, est relatif aux occupants des a°'ra°f.

Tabari
fournit quatre réponses.
- Les "hôtes des a°'ra°f" sont soit des musulmans morts à la guerre sainte [?] mais partis sans le consentement des leurs,
- soit de saints Docteurs,
- soit des anges du sexe masculin,
- soit "des hommes dont les bonnes actions et les mauvaises actions se contrebalencent en sort qu'ils ont été placés là jusqu'à ce qu'Allah décide pour eux ce qu'Il voudra et les fasse entrer au Paradis".

# De ces quatres interprétations, seule la dernière s'est imposée en islam. Il saute aux yeux qu'elle force le texte coranique. Celui-ci, en effet, met simplement en scène des hommes qui, après avoir vu le châtiment des "Damnés et les délices des Elus", implorent le Seigneur de leur accorder une place au Paradis. Il convient toutefois de noter qu'elle ne dépasse point la donnée coranique qui nous montre seulement dans les a°'ra°f un lieu intermédiaire entre le Paradis et l'Enfer où quelques défunts se tiennent, incertains de leur sort final. Les a°'ra°f seraient donc un lieu d'attente.

[Photo : transports en commun pour ... a°l a°'raf ?]

01:05 Écrit par Bonnes Nouvelles dans Spiritualité | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : dieu, muraille, limbes | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook